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Le murmure

 

Salut, là-bas, mon cher enfant,

tu me retrouves, j’en suis bien content.

Petit, tu as souvent joué avec moi

et moi, j’ai partagé des idées avec toi.

Or, quand tu as commencé à grandir,

la pensée est venue remplacer le plaisir.

Ta fantaisie, tes rêves et ta liberté

n’avaient désormais plus le droit d’exister.

Ils ont été chassés par l’âge de la raison,

apportant utilité, ordre et moral pour de bon.

 

Ainsi, tu m’as rendu la vie vraiment très dure

et toi, tu n’écoutes plus du tout le murmure.

 

Or…

pour partir en chemin, main dans la main

raison et sécurité ne mènent pas loin.

Il ne faut plus écouter la nature de survie

qui rend ta vie pour ainsi dire bien pourrie,

puisque tu n’utilises pas ta force intérieure,

mais tu te sens petit et, pour l’avenir, tu as peur.

 

Si tu veux, cher humain, donne-moi maintenant ta main,

et c’est la terre promise qu’on trouvera ensemble, en chemin.

 

*

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