La mort
Nous savons que, dans cette société, il existe un tabou sur la mort, sur le fait de mourir.
Les gens le considèrent comme quelque chose dʹirrévocable, mais cʹest uniquement irrévocable pour le manteau.
Il nʹest question que dʹun décalage dans le ressenti, dans le regard.
Supposez que vous vous trouvez dans une pièce: au moment où vous dites adieu au corps, soudain vous voyez dans cette pièce beaucoup de couleurs, vous voyez des vibrations quʹauparavant, en tant quʹhumain, vous ne pouviez pas apercevoir, car toute la perception, la façon dont vous percevez les choses, a changé.
Et en même temps, vous éprouvez un grand sentiment de liberté.
Tant quʹun humain sʹidentifie à son corps et pense quʹil est le corps, il ne le ressent pas encore comme resserrement, mais lorsquʹun humain prend conscience de sa propre essence, il éprouve que le corps le gêne dans ses possibilités. Le tout-conscient a une multitude de possibilités à sa disposition, mais pour en profiter, il est gêné par son corps.
Si je vous raconte que, lorsquʹune essence toute-consciente part en voyage, quitte le corps et se trouve de lʹautre côté du monde en un clin dʹoeil, cʹest une chose qui ne marchera pas pour le corps.
Dans la matière, cʹest un très long voyage.
Dans une situation pareille, le tout-conscient reste lié à son corps matériel par la ligne de vie et lʹélément éthéré ne se retire pas du corps.
Les expériences dʹune entité au moment de glisser hors du corps, donc au moment de mourir, sont comparables à celles du tout-conscient qui part en voyage, sauf que chez cet humain, lʹélément éthéré sʹest retiré du corps et il ne peut plus y retourner.
Lorsquʹune personne est décédée, on dit que son corps est inanimé. Il manque une chose à ce corps, mais ce qui manque, ce nʹest que lʹélément éthéré qui a disparu.
La peur, qui est liée à la mort, a surtout à faire à lʹignorance.
Justement cette ignorance de ce qui va se passer inspire la peur aux gens.
Cʹest pourquoi je veux soulever un coin du voile et vous dire quʹil nʹy a rien à craindre là-dedans. Au contraire, on éprouve un sentiment de grande liberté lorsque lʹessence glisse du corps et passe vers le Monde de la Sagesse.
Cʹest la peur qui empêche lʹhumain de faire le passage tranquillement. Si les proches du mourant trouvent cela très difficile et lʹentourent en pleurant, celui-ci peut se faire guider par les énergies présentes dans cette pièce.
Ne vous arrive-t-il pas dʹapprendre par des personnes autour de vous que, des fois, la mort de quelquʹun a été précédée par une longue agonie, parce que lʹhumain se cramponne à tout ce qui fait partie de la matière?
Cela empêche lʹhumain de vivre tranquillement le passage.
Cela signifie que cet humain se complique les choses, car la peur, on en a parlé avant, nʹest causée que par les images qui sont présentes dans le chapeau à pensées. Ce nʹest pas plus que ça.
Et ce qui reste, cʹest le chapeau à pensées. Il ne sait pas du tout ce que ça veut dire de mourir.
Quand lʹhumain fait ce passage tout en étant angoissé, nous voyons que lʹentité reste beaucoup plus longtemps confuse et quʹelle est confrontée à beaucoup de problèmes lors de son orientation dans le monde spirituel.
Chaque essence sait à quelle vibration elle est liée.
Et cʹest pourquoi il est important que les gens puissent faire leur passage sereinement, ce qui les situe plus vite dans la sphère vibrationnelle qui leur correspond.
Lorsque lʹhumain se trouve par exemple dans la vibration bleue et quʹil passe sereinement, alors la vibration bleue lʹattire beaucoup et il se trouvera dans la couche qui lui correspond en deux temps trois mouvements.
Mais si lʹhumain dans la vibration bleue est dominé par la peur, engage le combat, sʹaccroche à la matière – et cette peur provient toujours de la vibration orange –, alors au moment de son passage, lʹentité ne sent pas directement lʹattirance de la vibration bleue, car cʹest la vibration orange qui lʹattire.
Nous espérons que chacun de vous arrivera à un point quʹil entre chez nous en chantant, car lʹavantage en est que vous serez très vite à lʹendroit qui vous correspond.
Lorsquʹune personne est parvenue à la fin de sa vie matérielle, vous pouvez lʹaccompagner de façon chaleureuse et tranquille.
Nʹhésitez pas à plaisanter au chevet du mourant, pour quʹil puisse rendre son dernier soupir en souriant; cela lʹaidera dans son progrès.
Vous nʹavez pas besoin dʹengager toute une fanfare, mais déjà une belle musique douce quʹil aime aide à créer un état dʹâme qui permet à lʹhumain de faire son passage en toute tranquillité.
Je ne peux pas expliquer le principe de la mort autrement que comme le glissement hors du manteau.
Votre propre essence continue à exister et vous emportez votre propre conscience matérielle comme une sorte de châle. Donc pour lʹhumain qui décède, il nʹest question que dʹun glissement, mais il ne le reconnaîtra pas comme mourir.
Ainsi, vous ne pouvez pas vous préparer à la mort.
La seule chose que lʹhumain puisse faire, cʹest dʹentrer en contact avec qui il est vraiment, sachant que son essence a sa place dans le Monde de la Sagesse et quʹen effet elle retourne chez elle.
Nous entendons dire souvent que lʹentité doit rendre des comptes. Mais vous souvenez-vous de ce que je vous ai raconté à propos de la réflexion? Lʹaura est emportée comme une sorte de châle, et par cela, les vibrations de la conscience matérielle continuent à être présentes autour dʹelle.
Or, vous pouvez vous imaginer que vu de lʹentité, par les vibrations colorées, il y a des choses qui sont moins agréables pour elle. Si par exemple une personne a des problèmes avec lʹagression et quʹelle a sa leçon là-dedans, elle verra tout le temps des choses autour dʹelle qui sont liées à lʹagression.
Les vibrations continuent à faire partie de lʹentité et les expériences sont beaucoup plus directes.
Une entité qui a fait le passage nʹest pas dans lʹétat pur, comme les religions lʹaffirment parfois, mais elle emporte ses propres imperfections, ses propres peurs, sa propre leçon, si elle ne lʹa pas encore apprise.
Le Monde de la Sagesse ne juge pas, nous sommes tolérants. Nous avons plus de possibilités, nous voyons que les humains ont beaucoup plus de qualités, aussi en ce qui concerne leurs efforts effrénés de vivre la vie, que ce que les religions expriment au travers de normes, dʹaccusations et de réprobations.
Vous ne pouvez pas en vouloir à quelquʹun lorsquʹil dit: 'Cʹest toi qui mʹa fait ça'.
Cʹest que tout le monde est en chemin. Mais tout ce que lʹhumain pense, il se lʹest fait luimême.
Il vous arrive souvent de lire: ʹJʹai fait de la peine à telle ou telle personne et jʹai peur de la rencontrer quand je vais mourir. Même si jʹétais de bonne foi, lʹautre lʹa vécu comme un drame et plus tard je dois payer pour ça.ʹ
Sʹil vous plaît, ne partez pas de ce principe, tout le monde doit assumer sa propre responsabilité et pas celle des autres, car si lʹhumain en tient compte et quʹil a peur des conséquences éventuelles, il construit sa propre prison.
Nous voyons que cela se passe souvent sous lʹinfluence de lʹhistoire des courants religieux, où lʹhumain est chargé de péchés. Nous, dans le Monde de la Sagesse, ne le faisons pas.
Voilà pourquoi votre choix libre est si merveilleux, car notre façon de voir les choses va plus loin et nous comprenons les actes de ceux qui sont en chemin, justement parce que cela est lié à lʹignorance de tout ce qui joue un rôle.
Chez nous, le ciel ou lʹenfer nʹexistent pas; chez nous, il nʹy a personne devant le portail qui dit: « Toi, tu vas à gauche et toi à droite. Chez nous, tout le monde est le bienvenu et personne nʹest jugé sur les crimes éventuels quʹil a commis dans sa vie.
Cela peut gêner lʹentité, car dans le Monde de la Sagesse, elle est confrontée aux vibrations dans sa propre aura et elle voit elle-même ce quʹelle a fait.
Mais nous ne voulons pas la démoraliser par des jugements. Nous voulons seulement lʹaider à avoir une vision plus large dʹelle-même.
Nous voyons aussi les attentes apprises à lʹéglise. Nous sommes capables de prévoir ces attentes des personnes et nous avons la possibilité de les visualiser.
Vous ne devez pas interpréter ceci littéralement, mais dans la perception, on éprouve une substance et par ses propres attentes, lʹentité y donne la qualification père, mère, enfant et ainsi de suite. Cela a un effet très bénéfique, très rassurant, ce qui aide lʹentité à trouver assez vite sa propre couche de vibrations.
Cela ne veut pas dire que nous la trompons, mais nous utilisons cela comme soutien.
Ne pensez donc pas que nous regardons dans un fichier et que nous disons: 'Ah, attends une minute, il y a cette dame qui arrive, qui sont ses enfants, ses parents, ses membres de famille, ils sont déjà là?' Ce nʹest pas comme ça que ça fonctionne.
Mais surtout lorsque lʹentité sʹest séparée du corps, nous voyons souvent quʹelle nʹéprouve plus le besoin dʹaller voir ses parents ou ses enfants, parce que ceux-ci peuvent se situer dans une tout autre vibration, quʹelle peut ne pas pouvoir atteindre.
Et même si lʹentité en éprouve le besoin, encore, ça demande une plus grande conscience.
Cʹest que lʹentité dans la vibration bleue peut faire une incursion dans les vibrations plus lourdes, telle que la vibration orange, mais une entité qui se trouve dans la vibration orange ne peut passer vers la vibration bleue.
Régulièrement, on nous demande aussi quel est notre point de vue concernant lʹeuthanasie.
Nous pouvons dire seulement: « En tout cas, nous adoptons un point de vue moins lourd que la société et les religions. »
Cela dépend entièrement de la situation dans laquelle une personne se trouve, lorsquʹelle décide dʹavoir recours à lʹeuthanasie.
Le suicide aussi est une forme dʹeuthanasie, mais la portée en est tout autre si lʹhumain ne veut pas ou nʹose pas apprendre sa leçon et choisit de quitter la vie par peur de la vie matérielle.
Mais lorsquʹun humain se retrouve dans une situation sans perspective, par un accident ou par quelque cause que ce soit, je peux mʹimaginer que cet humain, sachant quel sera le calvaire, aussi bien pour lui que pour les gens autour de lui, prend la décision de ne plus vouloir subir de traitements qui prolongent la vie.
Là, je fais la distinction entre une personne qui prend cette décision elle-même et une personne pour laquelle cette décision est prise, sans quʹelle soit impliquée ou quʹelle soit capable de décider elle-même.
Si le malade a lui-même signé un codicille ou un acte de dernière volonté, cela a été son propre choix et nous ne jugerons pas cette personne.
Nous partons toujours de la libre décision de lʹhumain.
Seulement lorsquʹun humain nʹa pas pu faire le choix lui-même, nous sommes dʹavis que lʹeuthanasie douce où on nʹa pas recours à des traitements qui prolongent artificiellement la vie tombe aussi sous lʹeuthanasie, mais dans ce cas-là, lʹentité, elle, nʹen souffre pas. Vous pouvez vous imaginer quʹune entité qui est soumise à ce que dʹautres font de son corps contre sa propre volonté, justement lorsquʹelle est encore liée à la matière, peut être envahie par une forte agression.
Vous voyez, notre vision à ce sujet est plus nuancée, mais nous ne jugeons pas, nous montrons juste le côté de lʹentité.
Nous savons que lʹessence est toujours en route, donc au moment où elle nʹarrive pas au terminus et quʹelle descend un arrêt avant, elle se retrouvera un jour dans une autre vie matérielle où elle pourra finir cette dernière partie du trajet.
Chez nous, rien nʹest jamais perdu pour de bon, donc nous pouvons considérer avec indulgence les gens qui disent: 'Ceci est mon terminus', alors que, physiquement, la personne aurait pu continuer jusquʹà la station suivante.
Nous sommes des enseignants et nous voyons les possibilités de chaque élève et nous ne pouvons pas nous attendre à ce que chaque élève soit conscient.
Ceci est notre principe: 'La liberté de lʹhumain est le plus grand bien'.
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